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Interview

Exclu : Mbia se confie sur son avenir

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 22/05/2012 à 17:27

Exclu : Mbia se confie sur son avenirExclu : Mbia se confie sur son avenir

Entre une visite pour les enfants des quartiers nord et un passage à l’hôpital où sa femme va bientôt accoucher, Mbia se pose pour faire le point.

Pour sa 3e saison à l'OM, Stéphane Mbia a connu une année contrastée, perturbée notamment par trois blessures. Le Camerounais n'en demeure pas moins confiant et motivé pour son avenir au club. C'est ce qu'il nous a confié lors de l'interview exclusive qu'il nous a accordée (voir la vidéo de l'entretien ci-contre).

Le Phocéen : Beaucoup de joueurs ont dit récemment qu'ils restaient à l'OM la saison prochaine, qu'en est-il te concernant ?

"Je me sens bien ici, mais ce n'est pas moi qui décide"

Stéphane Mbia : "Depuis que je suis arrivé ici, je me suis inscrit dans la durée, jusqu'en 2014, après, il y a les chefs et les patrons, et on peut me dire 'Stéphane, on a besoin de vendre des joueurs.' Moi, je suis ici, je me sens bien à Marseille. Ce n'est pas moi qui décide, on verra."

Cette saison, tu as connu trois grosses blessures...

S.M. : "C'est vrai, ça m'a un peu pénalisé, dans le sens où je n'ai pas joué tous les matchs. Je suis un peu déçu, mais c'est le sort, je ne peux pas m'en vouloir. Quand je suis sur le terrain, je donne tout. Et le facteur de la blessure, on ne peut pas l'éviter. C'est arrivé dans des moments difficiles où l'équipe n'était pas bien. Je suis un joueur important, j'ai toujours le souci d'être présent avec mes coéquipiers. Ces blessures m'ont couté à peu près la moitié de la saison."

De mauvaises langues ont dit que lors de la dernière blessure, tu n'as pas voulu prendre de risque...

S.M. : "Non. J'ai repris l'entraînement, mais elle reste fragile, il faut que je fasse attention. Je suis un compétiteur, je veux revenir, jouer à fond pour l'équipe, c'est le plus important. Comme disent mes coéquipiers, je ne suis pas en fer. J'ai été tellement déçu cette saison d'être blessé si souvent..."

On te sait très lié avec Didier Deschamps, les banderoles et les rumeurs de départ, cela te touche ?

S.M. : "Honnêtement, ça fait mal, mais on ne peut pas polémiquer là-dessus. Je comprends les supporters. Ils ont été déçus par rapport à cette série de treize matchs, et à notre dixième place. Si on les avait gagnés, on serait à la lutte pour le titre. Les supporters ont le droit de se fâcher, mais avec le coach, je ne sais pas ce qu'il s'est passé par rapport aux banderoles, mais ils ont le droit d'être en colère."

Si Deschamps te disait qu'il s'en allait ?

S.M. : "Je serais très déçu, et je ne serais pas le seul. Ce coach nous a donné six trophées en trois ans. C'est un très grand coach. J'aimerais qu'il reste, il peut beaucoup nous apporter dans les années à venir. Pour son projet aussi, c'est un gagneur, il est là pour avoir des titres. Je pense qu'il va essayer d'avoir un entretien auprès des dirigeants pour avoir plus de chance de son côté."

Tu as des joueurs à conseiller à tes dirigeants ?

"La saison prochaine sera déterminante"

S.M. : "Non. Je suis joueur de football, je suis là pour faire mon boulot. À Marseille, il y a une cellule de recrutement, ils sont mieux placés pour répondre à cette question là, je pense qu'ils feront du bon boulot. L'année prochaine sera déterminante, il nous faudra recoller et reprendre notre titre de champion, et pour cela, il faudra faire un bon boulot."

En fonction des départs et des arrivées, tu risques encore d'être balloté entre la défense et le milieu, ça ne te dérange pas ?

S.M. : "Franchement, non. Je suis au service du groupe et du collectif. Je suis là pour répondre présent là où le coach me demandera de jouer. J'ai été assez mature la saison dernière et cette année. La saison prochaine sera déterminante, car il faudra être pointilleux dans le recrutement, avoir des doublures à chaque poste. Moi, honnêtement, c'est ce que j'aurais conseillé. Notre président, Vincent Labrune, fera le maximum pour avoir des joueurs de qualité et être présent sur tous les tableaux. Je pense encore au match contre le Bayern, où l'on joue contre une grosse écurie, et on n'a pas l'effectif. Je pense qu'ils ont tous compris et ils feront leur possible pour aller le plus loin possible en Ligue Europa, et pourquoi pas la remporter."

Justement, la Ligue Europa, ça ne te fait pas peur ?

S.M. : "Il faut tout faire pour la remporter. On aura de très bonnes équipes dans cette compétition, il faudra répondre présent et pour cela, il faut un effectif. Les dirigeants vont tout faire pour nous mettre dans de bonnes conditions la saison prochaine."

Avec tes trois blessures cette saison, as-tu peur qu'on se dise que Stéphane Mbia est un joueur fragile ?

S.M. : "Non. Je suis ouvert à toutes les conversations et à toutes les polémiques. Il ne faut pas oublier que je suis un joueur de caractère, je donne le maximum quand je ne suis pas blessé et blessé. Il y a eu des manques cette année, il faudra les corriger pendant cette trêve, pour être le mieux possible physiquement la saison prochaine. On apprend tous les jours et chaque année pour s'améliorer le plus rapidement possible."

Lors d'un match, tu as joué une mi-temps avec des Puma et une autre avec des Nike, tu as signé deux contrats ?

"Je suis avec Bernès depuis 8 ans"

S.M. : "Je suis en fin de contrat depuis janvier avec Puma. J'ai été très déçu, ils ont cru que mon contrat était comme les autres et qu'il y avait une clause permettant de le poursuivre sans resigner. Ce qui n'a pas été le cas, car mon avocat a modifié cette clause et ils sont revenus avec un nouveau contrat que je n'ai pas resigné. C'est en négociation. J'ai reçu des offres de Umbro, Nike et Adidas. Je vais prendre le temps pour peser le pour et le contre et aborder la saison prochaine dans de bonnes conditions. Je me suis blessé avec Puma, la texture de la chaussure ne me convenait plus. Il faut être bien dans ses pompes. L'année qui vient va être déterminante pour la suite de ma carrière, donc il faut que je sois dans de bonnes conditions, dans mes chaussures et dans ma tête."

Il se murmure que de prestigieux agents te convoitent...

S.M. : "Non. Je vais couper court. J'ai mon papa que j'écoute énormément. Avant mon arrivée à Marseille, il s'entendait bien avec Jean-Pierre Bernès, il continue de discuter avec lui, apparemment, ils sont amis. En venant ici à Marseille, j'ai connu Ralph Isenegger, un Suisse, qui travaillait pour Jean-Pierre Bernès. C'est mon papa qui s'occupe de moi, derrière lui, il a Bernès, qui connait bien le milieu du foot. Ça fait huit ans que je suis avec lui, il a suivi tout mon parcours..."

Qui dit changement d'agent, dit changement de club pour les supporters qui se sont inquiétés...

S.M. : "Non. Je suis avec Bernès depuis huit ans. Sur mon transfert à Marseille, il n'apparait pas, c'est Isenegger, il a voulu que Isenegger soit devant. Il a toujours été à la commande, il gère tout avec mon papa. C'est toujours le même. Vous savez, ce n'est pas moi qui décide, j'ai un patron, c'est Vincent Labrune, c'est lui qui décidera s'il me vendra l'année prochaine ou pas. Moi, je me sens super bien à Marseille, ma famille est très bien ici."

Tu penses, comme d'autres, qu'avec un André-Pierre Gignac en grande forme l'année prochaine, cela peut tout changer pour l'équipe ?

S.M. : "On a une très bonne équipe. André-Pierre est un excellent joueur. Ce n'est pas nous qui décidons. On a la chance d'avoir un très bon patron en la personne de Vincent Labrune, ce sont eux qui décideront de notre sort. Nous, on se sent bien ici, on veut aborder cette nouvelle saison pour reprendre notre titre qui nous fuit depuis deux ans. Il nous faudra une bonne équipe."

Tu as l'air de bien t'entendre avec Vincent Labrune...

S.M. : "Honnêtement, je m'entends bien avec tout le monde, parce que je suis respectueux. Comme avec Pierre Dréossi à Rennes, c'est mon père spirituel, avec qui je m'entends super bien. Ils ont le même style, ils ne se prennent pas la tête. Ils demandent des nouvelles de la famille, de différentes choses hors foot. Ce sont de bons mecs, tout simplement. Quand il s'agit de l'OM, il est super sérieux et strict, mais en dehors, c'est un mec sympa avec qui on peut s'entendre, mais il ne nous fera jamais de cadeau quand il s'agit de contrat (rires) !"

Le nouveau maillot de l'OM a été dessiné par le chanteur d'IAM, la nouvelle chanson du vestiaire, ce sera peut-être "Je chante le Mbia" ?

"Ici, j'ai toujours été respecté"

S.M. : "(Il rigole) J'espère que l'année prochaine on se fera une nouvelle danse avec les joueurs. On va essayer d'apporter cette ambiance-là."

Ça fait trois ans que tu es là, n'as-tu pas envie de revêtir le rôle de leader du vestiaire ?

S.M. : "Être leader, c'est naturel, on le voit sur le terrain. C'est les performances sur le terrain qui font un leader. On a la chance d'avoir un Steve Mandanda super fort sur le terrain, on est obligé de le respecter. C'est là que part le respect des coéquipiers."

En étant blessé, tu n'as pas osé t'imposer ?

S.M. : "C'est ça. Le plus important, c'est sur le terrain, quand on est présent, on se permet d'ouvrir la bouche avec ses coéquipiers, et si on est super fort sur le terrain, ils ne peuvent rien dire, et simplement écouter."

L'objectif de Stéphane Mbia, c'est d'être capitaine ?

S.M. : "Non. Le plus important, c'est d'être présent sur tous les tableaux avec mes coéquipiers, d'être le plus souvent présent sur le terrain, marquer le maximum de buts. À travers tout ça, ça permettra à mes coéquipiers de venir plus vers moi. Ici, j'ai toujours été respecté grâce à ce que je fais sur le terrain."

(Photos Copyright © Le Phocéen)

Rom.Ca (avec S.F.)