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Interview

Di Meco : "J'ai un autre job aujourd'hui"

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 30/09/2014 à 07:00

Di Meco : "J'ai un autre job aujourd'hui"Di Meco : "J'ai un autre job aujourd'hui"

L'OM, Bielsa, ses commentaires sur BeIN Sports... L'ancienne idole du Vél' est accusée par les supporters d'oublier son passé. Inutile de dire qu'il n'est pas d'accord, et il le dit au Phocéen !

Éric Di Meco ne laboure plus les chevilles des attaquants adverses et a coupé son catogan depuis un bail. A 51 ans, qu'il porte plutôt bien le bougre, il est aujourd'hui l'un des consultants vedettes de la planète foot, sur RMC d'abord, et désormais sur les grosses affiches de BeIN Sports.

C'est justement dans ce cadre qu'il commente la plupart des matchs de l'OM, mais aussi du PSG. Et c'est là que le bât blesse. Sur les réseaux sociaux, et notamment sur les forums du Phocéen les soirs de match, de nombreux supporters accusent celui qu'ils ont vénéré d'avoir perdu sa "fibre OM" et de ne pas prendre de gants lorsqu'il pointe un Bielsa qui égratigne son président, ou émet une critique sur le jeu olympien. Dur de devoir être objectif lorsque l'on touche à la passion, et ça, il l'a bien compris. Mis au jus par Le Phocéen, Di Meco ne refuse pas le débat et argumente. Interview.

"Mon amour pour le club, je ne vais pas le renier"

"Ca veut dire quoi anti-OM ? Dire qu'ils ne sont pas bons comme l'an dernier quand ils n'étaient pas bons ? Sur Bielsa ? J'ai dit que sur le fond, j'étais d'accord avec lui, car d'après moi, on avait dû lui faire des promesses qui n'avaient pas été tenues. Mais sur la forme, je n'étais pas d'accord, car un entraîneur ne peut pas faire une sortie comme ça contre son président. Si c'est ça être anti-OM, ça veut dire qu'il y a beaucoup d'anti-OM, même à Marseille, car je l'ai entendu dans la bouche de beaucoup de gens. Maintenant, je pense que j'ai montré, quand j'ai porté le maillot, mon amour pour le club, et ce n'est pas aujourd'hui que je vais le renier. Aujourd'hui, j'ai un autre job, et mon boulot, c'est d'être objectif. Quand l'OM n'est pas bon, je le dis, et quand ils sont bons aussi. Quand l'entraîneur fait une sortie malvenue, je le dis aussi, même s'il avait des raisons de le faire."

"À Paris, je suis pro-OM. Ici, c'est l'inverse !"

On sent bien que le sujet est sensible, même si l'ancien minot, au parcours de conte de fées, assume totalement son métier de consultant, où la mauvaise foi n'a pas sa place, même lorsque son origine est marquée au fer rouge, et c'est son cas :

"Ce genre de critiques ne me touche pas du tout, car depuis que je fais ce métier-là, j'ai compris que les supporters étaient un peu paranos. À Paris, on me dit que je suis pro-OM, et à Marseille, c'est l'inverse ! Ça veut dire que je fais bien mon boulot !"

"Le titre, on est obligé d'y croire !"

Voilà pour l'explication, qui méritait ces quelques précisions. Côté football, Di Meco est comme tout le monde, il voit cet OM de Bielsa marcher sur la Ligue 1, et ce n'est pas pour lui déplaire. Pour lui aussi, il va falloir compter sur cette équipe transfigurée dans la course au titre, et ce ne serait pas un mince exploit : "On est obligé de prendre cette équipe au sérieux maintenant, parce que Bielsa a trouvé un système, une équipe type qui se dégage, et il a eu l'intelligence de ne pas insister avec son schéma préférentiel en défense. Il est revenu à un système un peu plus classique pour les joueurs, et qui fonctionne."

Y compris lorsque l'OM semble tirer la langue physiquement ? "Il y a des matchs faciles où il faut s'éclater, et puis des matchs plus difficiles où il faut savoir faire le dos rond. Contre Saint-Étienne, ils auraient pu sombrer en deuxième mi-temps, comme à Bastia, et là, on a l'impression qu'il y a une force collective, et les mecs arrivent à gérer. Cela prouve qu'ils peuvent aller loin. Le titre ? On est obligé d'y croire, parce que la concurrence derrière Paris s'est un peu élaguée. Monaco est redevenu une équipe normale, du coup, le seul vrai rival pour le titre, c'est Paris. Si l'OM est champion cette saison, vu les moyens et l'effectif de Paris, ce serait un des plus grands exploits de l'OM depuis sa création. Mais il faut attendre les retours de Thiago Silva et Ibra pour en savoir plus".

> L'intégrale de l'interview d'Éric Di Meco en vidéo ci-dessus.