Bielsa et les convocations de Labrune
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 23/01/2015 à 10:11
La conférence de presse de Marcelo Bielsa, hier jeudi, restera elle aussi dans les annales. Peut-être pas au niveau de sa fameuse sortie sur le recrutement en début de saison, mais il y avait du croustillant hier en salle de presse, de la tension même.
Au sujet du traitement de Doria bien sûr (lire ici), mais aussi, et c'est lié, lorsqu'il est interrogé sur ses relations avec son président. Un sujet qu'il lance d'ailleurs lui-même en évoquant son mode de fonctionnement particulier avec Vincent Labrune. Extraits (à voir en vidéo) :
Doria est-il un sujet de discussion avec le président Labrune ?
Marcelo Bielsa : "Mais non ! On n'en parle pas. Je n'ai pas à parler de ça avec lui, et lui n'a pas d'intérêt à parler de ça avec moi".
Mais vous parlez avec le président ?
M.B. : "Quand il me convoque oui ! Et je réponds à ce qu'il me demande".
C'est seulement sur le mode de la convocation, ça ne se fait pas naturellement ?
M.B. : (Il ne répond pas tout de suite) "La vérité, c'est qu'il faut quitter le masque quand vous posez des questions... Le procédé naturel de communication entre le président et l'entraîneur est que l'autorité qui est le président convoque l'entraîneur. Donc ce qui est naturel, ce qui correspond, le monsieur (qui pose la question) le décrit comme si on ne communiquait pas naturellement ! Je devrais être diplomate, mais aujourd'hui, je ne peux pas. À la question sur Doria, j'aurais dû répondre avec des banalités et à la question du monsieur aussi. Ce que le monsieur veut savoir, et qu'il ne demande pas directement, c'est si je m'entends bien ou mal avec le président. Et ce que l'autre monsieur veut savoir, c'est si j'ai une position contre Doria. Comme ces deux questions ne peuvent pas être posées, car on sait que la réponse est : 'je n'ai rien contre Doria' et 'je m'entends bien avec le président', ce que vous faites pour avoir des informations, c'est de me le demander de manière détournée pour savoir si je réponds : 'non, je ne parle pas avec le président', ce qui serait une info, ou si je ne convoque pas Doria car on ne m'a pas consulté quand on l'a pris. Et ça, ce serait aussi une info...".