Anigo : "Tant qu'on n'aura pas vendu..."
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 23/07/2012 à 07:00
Le directeur sportif de l'OM nous a accordé une interview exclusive dans laquelle il évoque les banderoles à son encontre, le mercato et les jeunes.
Le directeur sportif de l'OM nous a accordé une interview exclusive dans laquelle il évoque les banderoles à son encontre, le mercato et les jeunes du club.
Le Phocéen : José, qu'avez-vous pensé des banderoles hostiles à votre égard lors de la rencontre face à Nîmes ?
José Anigo : "Cela n'a aucun intérêt pour moi. Je ne veux pas accorder plus d'importance que ça à ce qui est ridicule. On est dans un projet de reconstruction avec un nouvel entraîneur, et donner l'intérêt à ça, c'est leur accorder de l'importance, ce dont je n'ai pas envie, car c'est tout sauf des supporters. La seule chose importante pour moi c'est de me concentrer sur mon travail, et du travail il y en a, il y a des choses importantes à faire au club aujourd'hui."
Cela ne vous touche pas personnellement ?
J.A. : "Non. Les gens qui t'aiment bien, ils ne viendront jamais faire des banderoles pour te le dire que ce que tu fais est bien. La plupart du temps, ceux qui font ça, ce sont des gens qui ne t’aiment pas, et on ne peut pas forcer les gens à t'aimer. Et quand on m'accuse de manipuler les supporters depuis longtemps, si c'était vrai, je ne me retrouverai pas avec des banderoles contre moi ! De plus, la plupart des leaders de groupes de supporters m'ont appelé pour me dire qu'ils ne se reconnaissaient aucunement dans ce qui a été fait là-bas. Ils se sont désolidarisés de ce genre de connerie, car le club a besoin de cohésion et pas de ce genre de choses. Après il y a l'aspect club. Des gens ont jeté des fumigènes sur la pelouse : ces gens-là ont été répertoriés, ils seront poursuivis, car le club ne mérite pas d'être pénalisé, même lors des matchs amicaux par des gens qui n'ont pas de responsabilités."
Certaines rumeurs ont fait état de déclarations de votre part concernant Ryad Boudebouz ?
J.A. : "Non, ce n'est pas vrai. De toute façon, tant qu'on n’aura pas vendu, on aura très peu de chance de faire quelque chose. L'actionnaire a été très claire. On est contraint de vendre avant d'acheter, et malheureusement je suis dans l'obligation d'attendre ça. Mon plus gros travail aujourd'hui est de voir s'il y a des propositions pour quelques-uns de nos joueurs, et après en fonction de ça, on aura la possibilité d'acheter derrière."
Comment va se régler le cas Alou Diara, qui a repris l'entraînement avec cinq jours de retard ?
J.A. : "Il va prendre une amende, puisqu'il a eu cinq jours de retard. Le club doit garder vis-à-vis du groupe une certaine logique de règlement intérieur qui est valable pour tous. "
Qu'en est-il de la cuisse de Loïc Rémy, touché contre Benfica ?
J.A. : "Il est resté à Marseille pour un protocole de soin à terminer. Diawara devrait peut-être lui nous rejoindre mercredi."
Lors de la préparation quels sont les jeunes qui vous ont le plus surpris ?
J.A. : "Ceux qui ont marqué des points et qui ont montré un potentiel pour rester avec le groupe c'est d'abord Abdulah, qui a beaucoup plu à l'entraîneur, puis Bangoura, même s'il n'est pas là pour le second stage. Aujourd'hui il y a une jeune génération avec Jobello par exemple, qui est intéressante. Après les autres, Aloé, Diop, Anani, Sy, ce sont des jeunes qui reviendront durant la saison. Ce ne sera jamais autant ouvert pour eux que maintenant."
On ne vous a pas vu cette semaine avec le groupe, cela veut dire que vous étiez sur des dossiers...
J.A. : "(rires) Oui, je bosse sur des dossiers. Même si on n'a pas d'argent, je me prépare à ce qu'on en ait un peu. Je me prépare à avoir des réponses quand on aura un peu d'argent, et qu'on aura vendu un ou deux joueurs. Il faut répondre à la demande du coach, c'est pour ça que je continue à regarder à droite et à gauche ce qui est intéressant."