Ces derniers temps, l'ambiance ne semble pas au beau fixe du côté de l'OM. Quelques tensions au sein du vestiaire sont apparues.
Jérémy Morel n'était pas là, mais les fantômes de la saison dernière dont il parlait il y a quelques mois (lire ici) semblaient flotter au-dessus du vestiaire marseillais, dimanche soir au stade Vélodrome, après la défaite de l'OM contre Nancy (1-0).
En regagnant le parking, les joueurs olympiens semblaient tendus. Bien épié par les caméras de Canal +, Mathieu Valbuena avait devancé ses coéquipiers. Si une grosse poignée a rempli ses obligations professionnelles en donnant son sentiment à la presse à l'issue de la rencontre, le cœur n'y était pas. Même André-Pierre Gignac, d'habitude le premier à donner ses impressions sur son Twitter, s'est abstenu, avant de poster un message clair ce mardi : "Désolé pour mon silence suite à #OMASNL, mais je voulais pas dire de bêtise et être désagréable dans mes écrits !"
Même s'il est normal qu'après une défaite à domicile (et contre le dernier), l'ambiance ne soit pas au beau fixe, on sent tout de même quelques tensions au sein du vestiaire marseillais. Devant la presse après l'entraînement matinal ce mardi, Souleymane Diawara a confirmé un certain malaise : "L'état d'esprit a changé par rapport au début de saison. Si chacun tire de son côté, on n'y arrivera jamais. Il y a moins de solidarité entre nous sur le terrain."
Sur le plateau du Talk Show, le sujet est brûlant (voir la vidéo à partir de 10min30) : "Ça s'est vu dimanche soir, acquiesce Romain Canuti. Certains joueurs n'ont pas compris les choix d'Élie Baup. On parle là de ceux qui jouent moins ou pour qui le changement de système de jeu ne leur était pas favorable. Cela fait quelques similitudes avec la saison dernière, mais il ne faut pas dramatiser pour autant, car ça se passe dans toutes les équipes."
Pour notre consultant Christophe Champy, "si l'ambiance devient mauvaise dans le vestiaire, c'est peut-être à cause du mercato d'hiver". Il s'explique : "Ce ne sont que des suppositions, mais on peut penser que le groupe n'a pas apprécié le traitement réservé à Rémy, et dans le même ordre d'idée, comment les dirigeants ont essayé de mettre Kaboré ou Amalfitano dehors. Il y a aussi ces nombreuses recrues qui arrivent et qui peuvent prendre la place de certains. Par exemple Cheyrou qui se retrouve sur le banc..." Comme le conclut Julien Mariani, "la solidarité du groupe se voit dans la défaite". Décidément, ça fait plus d'un point commun avec la saison dernière ...