Baup, les spécialistes sont optimistes
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 05/07/2012 à 00:00
Qu'ils soient joueurs ou journalistes, ceux qui ont côtoyé Élie Baup assurent qu'il peut réussir à l'OM.
Qu'ils soient joueurs ou journalistes, ceux qui ont côtoyé Élie Baup assurent qu'il peut réussir à l'OM.
Pour beaucoup, la signature d’Élie Baup sonne le glas des espoirs de l’OM cette saison. Ce serait un has-been, un homme qui a cherché en vain à se caser en Ligue 1 pendant trois ans, un technicien moyen qui ne pourra pas faire de miracles ou changer du tout au tout l’ambiance du vestiaire. Pourtant, à écouter trois personnes qui ont partagé ses différentes expériences, il y a de quoi être optimiste.
Vikash Dhorasoo a été prêté une saison à Bordeaux, en 2001-2002. Il a donc remporté la coupe de la Ligue avec Élie Baup. "J’en garde un très bon souvenir, ouvre le consultant de 100% Foot. Ces entraînements étaient pas mal, on sentait le mec qui aimait la tactique, on travaillait bien là-dessus. La préparation physique était bonne aussi". Passé ensuite par le Milan AC, Dhorasoo jure que le schéma de jeu choisi par Baup était inspiré de ce qu’avait pondu Sacchi en Lombardie à la fin des années 80. Pour lui, c’est un très bon choix au vu du contexte : "A Marseille, il n’y a pas besoin d’un mec qui arrive pour faire une révolution tactique, il faut des certitudes, et il a un certain bagage". Point essentiel pour le désormais président de Tatane, Baup sait parfaitement gérer un vestiaire : "A Bordeaux, l’ambiance était très bonne. Il est proche des joueurs, mais sait trouver sa place d’entraîneur sans avoir besoin de jouer au dictateur. Puis il sait donner de l’importance aux cadres par exemple".
Malheureusement pour lui, les belles années bordelaises commencent à dater. Élie Baup reste sur une mauvaise expérience à Nantes, où, arrivé à la quatrième journée, il n’a pu empêcher la relégation du club. "Il est arrivé dans un contexte particulier, avec une ambiance pas sereine dans le vestiaire et un président qui voulait un peu trop se mêler du terrain. Le mal était plus profond, le défend Yoann Poulard, le stoppeur canari à l’époque. Mais il a beaucoup apporté". Pour celui qui joue désormais à l’AC Ajaccio, le coach à casquette reste un des tout meilleurs techniciens qu’il ait connu : "Tactiquement, il sait de quoi il parle. Il a des idées, des bonnes, et il sait comment les faire passer. J’aurais aimé le connaître dans un autre contexte, car c’est quelqu’un qui semble aimer plaisanter". En parlant de contexte, si ça va mal, Poulard assure que Baup ne reste pas impassible : "Il sait élever la voix, faire preuve d’autorité et écarter certains si c’est nécessaire".
Ceci dit, ces trois dernières années, c’est plutôt lui qui a été écarté. Trois ans à Canal+ et pas une seule opportunité de revenir en Ligue 1, ça fait tache. "Il a été marqué par son passage à Nantes, il ne voulait pas faire n’importe quoi, comme l’an dernier, avec un club qui est depuis descendu en Ligue 2, corrige Romain Del Bello, qui a passé ses dimanches après-midi avec lui à regarder des matchs de Ligue 1 pour le compte du Canal Football Club. Pour le journaliste, ce passage par la case média ne peut être que bénéfique. "Je me souviens de l’année que Deschamps a passée avec nous : ça l’a beaucoup aidé pour l’OM. Il devait extérioriser, trouver les mots pour ce qu’il voyait tactiquement, et ça lui permettait d’avoir une autre approche, de penser son métier autrement. Élie, dès qu’il regarde, il cherche ce qui ne va pas, il analyse. Et depuis le temps, il connaît tout le championnat sur le bout des doigts. Et il est surmotivé".