Vente : ce que l'on sait sur J.H. Eyraud
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 29/08/2016 à 10:50
Nouvel épisode du feuilleton de la reprise de l'OM ce lundi matin, avec l'information du Parisien concernant l'arrivée dans la course, en tête, de l'homme d'affaires Jacques-Henri Eyraud aux côtés d'un fonds d'investissement américain. L'attelage aurait les faveurs de Margarita Louis-Dreyfus, loin devant le projet Gérard Lopez, au point qu'il ne resterait plus que quelques détails à régler avant un dénouement d'ici fin septembre. Le Phocéen a enquêté sur la personnalité de ce nouvel arrivant dans la course au Graal.
Âgé de 48 ans, Jacques-Henri Eyraud a déjà un parcours conséquent dans le monde des affaires et de la communication. Après avoir fait ses classes à Sciences Po Paris puis à Harvard, il a débuté sa carrière de haut dirigeant chez Disneyland Paris et au Club Med, avant de cofonder avec l'ancien journaliste Patrick Chêne, en 2000, Sporever, leader en Europe de l'information sportive en ligne, rebaptisé Media365 (et décliné en Football365, Rugby 365 et Sport365). Passionné de chevaux, il est surtout connu pour avoir dirigé et racheté le groupe Editions En Direct (Paris Courses, Tiercé Magazine, Bilto) puis Paris Turf (700 000 lecteurs/jour, n°1 en France) pour un montant estimé à 40 millions d'euros (source : Le Figaro). Le siège des éditions En Direct se trouve d'ailleurs à Aix-en-Provence.
Toujours journaliste, mais aussi vigneron dans le Vaucluse, Patrick Chêne a accepté de brosser pour Le Phocéen le portrait de son ami et ex-associé. S'il a été surpris par l'information dévoilée hier dimanche par le JDD, il nous éclaire tout de même sur la personnalité et la dimension entrepreneuriale et sportive de Jacques-Henri Eyraud :
"J'ai travaillé pendant neuf ans avec lui. Ce qui est drôle, c'est que j'ai également travaillé cinq ans avec Vincent Labrune qui était mon attaché de presse à France Télé. Jacques-Henri est quelqu'un de discret, qui ne fait pas de bruit contrairement à d'autres... C'est un vrai manager, très rigoureux et bosseur, qui a fait ses preuves dans l'édition. Ce n'est pas un fantaisiste, c'est un vrai patron. Il a quitté un très gros poste au Club Med pour fonder Sporever avec moi, car c'est un vrai passionné de sport, et on a dirigé cette société avec beaucoup de bonheur. Il est très convivial dans l'intimité, mais il sait où il va et met les moyens pour y arriver. Contrairement à Vincent (Labrune), qui est un homme de communication et d'action, lui est un vrai manager de dimension internationale. Il est capable de relever des défis difficiles dans de très gros volumes de business. Lorsque l'on est entrés en bourse, il est allé chercher de grosses sommes auprès de fonds internationaux, il a cette capacité, sans problème. Enfin, il est évidemment passionné de foot. Petit clin d'oeil de l'histoire, en 2006, nous étions partis ensemble voir un match de la coupe du monde en Allemagne. Sur le tarmac du Bourget, qui avons-nous croisé ? Robert Louis-Dreyfus et Vincent Labrune ! Eux aussi allaient voir le match".
Selon Le Parisien ce lundi matin, l'arrivée pressentie de ce fondu de sport (ancien membre de l'équipe de France de taekwondo) se ferait aux côtés d'un fonds d'investissement américain qui n'est pas Guggenheim Partners, mais se rapprocherait du modèle de Colony Capital, propriétaire du Paris-St-Germain entre 2006 et 2011. Compte tenu de la toute relative réussite du fonds US à l'époque, avant la revente à QSI, espérons que la comparaison s'arrête là...