L'agent de Mitroglou réclame de la patience... et des ballons dans la surface
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 24/01/2018 à 15:15
Mardi soir à Epinal, l'OM s'est qualifié pour les huitièmes de finale de la coupe de France. Un vrai soir de coupe dans un stade champêtre, avec un match qui ne restera pas dans les annales et le favori qui passe à la fin. En revanche, il y en a un qui a encore passé une soirée difficile - une de plus - c'est Kostas Mitroglou. Titularisé en pointe par Rudi Garcia, le Grec avait une nouvelle occasion de faire parler la poudre, mais, encore une fois, les munitions n'étaient pas au rendez-vous. S'il n'a pas été le seul Marseillais en difficulté, c'est encore lui qui récolte les mauvais points avec la cruelle note dans La Provence de 1,7/10 et une prestation qualifiée d'inquiétante par L'Equipe. Des jugements sévères, d'autant que ce n'est pas la première fois que le Grec en prend pour son compte depuis le début de la saison.
Pour le moment, l'expérience marseillaise de Mitroglou est un véritable chemin de croix, entre blessures, matches insipides et critiques récurrentes. Pourtant, dans son pays, on continue de croire en lui et on ne partage pas le traitement qu'il reçoit en France, comme nous l'explique le journaliste Vangelis Pavlidis : "En Grèce, il est clairement soutenu, on estime que le traitement de la presse française est sévère avec un étranger qui vient d'arriver et qui ne parle pas la langue. Il faut savoir qu'il a toujours marqué beaucoup de buts là-bas, que ce soit avec Atromitos, Panionios ou l'Olympiakos. De plus, il est de loin le meilleur attaquant de l'équipe nationale. C'est pour cela qu'il y a beaucoup d'incompréhension à son sujet".
L'incompréhension, c'est aussi le sentiment qui anime son agent. Basé en Angleterre, Panos Galariotis a accepté de se livrer au Phocéen. Pour lui, le match à Epinal est l'exemple type de ce que vit son joueur depuis son arrivée à l'OM : "J'ai vu son match hier, vous aussi, et vous avez pu constater qu'il n'a eu aucun ballon négociable. Comment voulez-vous qu'il marque dans ces conditions ? Germain met un joli but du gauche sur une occasion qui n'en est pas vraiment une. C'est le football, il faut de la réussite. Germain est un joueur que j'aime beaucoup, mais il est français, né à Marseille... C'est beaucoup plus facile pour lui au niveau de l'adaptation que pour Kostas. On ne peut pas le juger sur le match d'hier, c'est impossible". Clairement, Panos Galariotis estime que son joueur mérite plus d'indulgence, mais surtout plus de munitions pour pouvoir exprimer ses qualités, ce qui n'est pas le cas jusqu'à présent : "Un joueur du profil de Kostas, de plus d'1m90, a besoin de ballons dans la surface. Bien sûr, il pourrait prendre le ballon au milieu du terrain et dribbler toute l'équipe adverse, mais ça, c'est Lionel Messi ! S'il avait trois ou quatre occasions par matches et qu'il les ratait, ok. Mais, s'il en a zéro, que peut-il faire ? C'est juste une question de temps. Partout où il est passé, il lui a fallu sept ou huit matches et puis il ne s'est plus arrêté de marquer. C'est la même chose pour Germain en championnat, d'ailleurs. Les buteurs ont besoin de confiance et de temps".
Si L'Equipe de ce mercredi estime que l'avenir à l'OM de Kostas Mitroglou paraît de plus en plus incertain, ce n'est pas le cas de son agent qui balaie les rumeurs de départ récemment parues à son sujet : "Je discute beaucoup avec Kostas, et il est très heureux à l'OM. Ce n'est pas facile pour lui, et beaucoup de grands joueurs étrangers connaissent ces difficultés lorsqu'ils débarquent dans un nouveau championnat. L'OM est un immense club, avec une grande histoire et il y a beaucoup d'attentes de la part du public. Nous savons bien qu'il y a des critiques, mais je peux vous assurer que ses coéquipiers l'apprécient beaucoup. Il faut être patient car il va marquer, tout le monde sait qu'il est un grand buteur". Au vu de ses statistiques dans ses clubs précédents, cela ne fait aucun doute. Reste à les confirmer en Ligue 1, et sur ce qu'on a vu sur ses six premiers mois, le challenge est immense, comme l'OM...