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Défense : pourquoi autant d'erreurs individuelles ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 08/09/2018 à 07:00

Défense : pourquoi autant d'erreurs individuelles ?Défense : pourquoi autant d'erreurs individuelles ?

Avec 10 buts inscrits en quatre journées, deuxième meilleur total derrière le PSG (13), l'attaque olympienne poursuit sur les bases élevées de la saison dernière. Pas vraiment étonnant pour une équipe qui a fait de sa puissance offensive sa marque de fabrique. En revanche, hormis lors de la première journée face à Toulouse (4-0), la défense de Rudi Garcia donne régulièrement des signes de fébrilité avec 7 buts encaissés, soit autant que les Bordelais, avant-derniers du classement. Étonnant, quand on se souvient de la cohérence défensive de la saison dernière, mais beaucoup moins lorsque l'on se penche sur les états de forme de chacun. En effet, ces 7 buts encaissés résultent le plus souvent d'erreurs individuelles et non pas d'un quelconque dérèglement collectif. On a, en effet, vu un Caleta-Car complètement dépassé pour sa première titularisation à Nîmes, de même qu'un Sakai très loin de sa forme optimale après un été chargé. Et que dire des boulettes de Rami à Monaco, voire sur le penalty concédé face à Rennes ? Enfin, toujours contre Rennes, on ne reviendra pas sur l'erreur de débutant de Pelé, lui aussi en manque criant de concentration.

Fatigue et manque de concentration

Paradoxalement, cette accumulation d'erreurs individuelles nous pousse à relativiser ce triste constat défensif. Alors qu'on pourrait réellement s'inquiéter d'un problème de schéma tactique ou de complémentarité, ces buts encaissés relèvent plutôt d'un niveau de forme trop disparate entre les défenseurs de Garcia, comme le constate l'ancien Olympien Fabien Laurenti : "Pour moi, il n'y a pas lieu de s'inquiéter, car il s'agit simplement d'un problème physique. Adil Rami n'a clairement pas digéré la coupe du monde, et sa préparation tronquée explique son niveau actuel, comme pour Sakai. Même chose pour Caleta-Car qui a attaqué trop tôt dans une équipe qu'il ne connait pas du tout. Ce déficit physique explique facilement les erreurs individuelles, car on est beaucoup plus vite en surrégime et le cerveau ne réagit plus de la même manière. On manque de lucidité, et donc de réflexes". Un constat assez clair, car on parle ici de joueurs qui ont justement pour habitude de ne jamais rien lâcher, et d'un système défensif qui ne peut pas être remis en cause, comme l'explique notre consultant Fabrice Celeschi : "L'organisation que l'on voit actuellement, notamment à Monaco, reste très cohérente. Ces erreurs individuelles illustrent surtout une fatigue mentale et physique, car l'implication est toujours là. Ils n'ont pas l'impact suffisant, c'est tout. Du coup, le temps que tout cela se règle, je pense que Garcia va continuer d'aligner Luiz Gustavo en défense, car lui est déjà prêt".

Revenir aux fondamentaux

Ceci dit, il faut quand même se pencher sur cette fragilité défensive et ne pas se reposer uniquement sur ce constat physique. Il y a quand même certains détails dérangeants à régler, et il faut peut-être revenir à des fondamentaux, comme l'explique notre consultant Jacques Bayle : "On ne peut pas tout mettre sur le dos de la préparation, car il y a aussi des manques individuels et collectifs. Pelé, par exemple, est un bon gardien, mais je dis depuis longtemps que l'OM aurait dû engager un gardien d'avenir, que ce soit pour le poste de numéro deux mais aussi pour préparer l'avenir. Dans l'axe, Caleta-Car était certes très court, mais je me demande s'il était judicieux de recruter un droitier pour jouer à côté de Rami. Et puis, collectivement, il faut quand même se souvenir que l'on a fait des matches amicaux très difficiles avec une défense qui n'existait pas. Aujourd'hui, on retrouve ces manques car on joue trop facile derrière. On veut repartir de derrière en jeu court et on se met systématiquement en danger. Je veux bien que ce soit la mode, mais dans un tel contexte, il ne faut pas hésiter à jouer long et en exerçant un pressing sur les deuxièmes ballons. Dans ces moments-là, il faut d'abord chercher à se rassurer". Ce besoin de se rassurer constitue très certainement l'essentiel du travail du Rudi Garcia lors de cette trêve, car le coach olympien n'est pas du genre à laisser traîner en attendant que ça s'arrange. On verra face à Guingamp ce qui ressortira de sa réflexion...