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Autour de l'OM

Avec Thauvin, il ne faut jamais jurer de rien !

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 20/03/2017 à 07:00

Avec Thauvin, il ne faut jamais jurer de rien !Avec Thauvin, il ne faut jamais jurer de rien !

Lors de son arrivée mouvementée à l'OM à l'été 2013, Florian Thauvin était promis à un avenir international dont personne ne doutait, compte tenu de ses fulgurances bastiaises qui lui avaient valu le trophée de meilleur espoir de Ligue 1 et de son titre de champion du monde des U20 obtenu dans la foulée avec les Bleus. Mais, entre la polémique sur son départ du LOSC et la pression marseillaise d'une saison compliquée, le buzz autour du natif d'Orléans s'est rapidement éteint, laissant place à une réputation de joueur surévalué, bien trop irrégulier pour se faire une place dans le riche compartiment offensif des Bleus. Puis, Marcelo Bielsa est arrivé. Pas avare de compliments sur ce joueur qu'il voyait rapidement comme l'un des meilleurs espoirs à son poste, l'Argentin en a fait l'un des piliers de son équipe, mais là encore, Thauvin déçoit et termine la saison en roue libre, avant de filer vers Newcastle. De déception en déception, l'ailier voit s'éloigner ses rêves en bleu jusqu'à ce retour payant à l'OM il y a un an. Depuis, son niveau de performance ne cesse d'augmenter et la sélection a fini par tomber. Ce lundi, il rejoindra le groupe de Didier Deschamps à Clairefontaine pour affronter le Luxembourg et l'Espagne, enfin !

"Il avait beaucoup de déchet, mais..."

Parmi les spectateurs de cette résurrection, Olivier Saragaglia a les yeux qui brillent. Il faut dire que ce formateur du Grenoble Foot 38 n'a pas souvent l'occasion d'applaudir l'un de ses anciens protégés chez les Bleus : "C'est beaucoup de fierté, un peu comme quand Olivier Giroud a eu sa première sélection. Aujourd'hui, on a deux Grenoblois en équipe de France. Quand on est formateur, on bosse pour ça, pour que les gamins réussissent au plus haut niveau". En 2008, alors que les centres de formation professionnels n'en voulaient pas, c'est lui qui l'a repêché in extremis, convaincu que le gamin avait quelque chose : "Lorsque je suis allé le chercher au pôle Espoirs de Châteauroux, il avait 14 ans et aucun recruteur ne l'avait remarqué. On a misé dessus car il avait un profil atypique, avec une attirance pour le dribble, mais beaucoup de déchet. Mais, honnêtement, je n'aurais pas pensé qu'il finirait en équipe de France. Qu'il puisse devenir pro, oui, mais pas international. Au contraire d'un Sofiane Feghouli qui, lui, avait déjà des qualités largement au-dessus de la moyenne chez les jeunes à Grenoble".

Durablement chez les Bleus ?

Grièvement blessé au dos, Thauvin a ensuite connu le dépôt de bilan du GF 38, avant d'être repêché par Bastia. C'est certainement dans ces difficultés qu'il a trouvé la force de rebondir encore et encore. Pour Saragaglia, l'appel de Deschamps arrive pile au bon moment : "Il a eu un super début à Bastia, mais il a fallu qu'il digère. Pour moi, c'est vraiment cette saison qu'il est en train d'exploser. Il est au top de sa forme et il le démontre tous les weekends avec l'OM. C'est la première fois qu'il affiche cette régularité, et c'est la régularité qui est la marque des très bons joueurs, pas de briller sur quatre ou cinq matches". Cette régularité sera-t-elle suffisante pour s'implanter durablement aux côtés des Griezmann, Dembele, Martial, M'bappé, Lemar et compagnie ? Pas sûr, mais avec "Flotov", on sait maintenant qu'il ne faut jamais jurer de rien...

> En vidéo, sa réaction à sa convocation en équipe de France après le match de Lille.