Arbitrage : l'OM ne peut pas en rester là !

"On a manqué d'efficacité, on a trop peu cadré. Mais, celui qui me dit qu'il n'y a pas de penalty ce soir, et donc encore une décision arbitrale contraire...". Rudi Garcia l'avait mauvaise dimanche soir, et nous aussi. On a parfois tendance à dire que le coach olympien insiste un peu trop sur les décisions des hommes en noir, ce qui fait d'ailleurs partie de la panoplie d'un entraîneur dans une dernière ligne droite au coude-à-coude. Mais là, l'injustice est flagrante, incontestable, et elle peut peser très lourd dans la balance à l'heure de faire les comptes. Ce n'est pas seulement nous qui le disons, même L'Equipe l'assene dans son édition de lundi, en évoquant "un oubli qui pourrait coûter cher le 19 mai au soir...".

On peut être supporter sans verser dans la mauvaise foi et connaître la difficulté d'arbitrer un match de Ligue 1. Il y a des hors-jeu indétectables à l'oeil nu, des mains décollées du corps ou pas, volontaires ou pas, des contacts, des simulations... mais comment Monsieur Lesage a-t-il pu voir la balayette de Vitorino Hilton sur Mitroglou sans mettre le sifflet à la bouche, placé comme il était ? Au sortir des vestiaires, Maxime Lopez, qui a pu discuter avec lui, nous donnait sa version des faits : "Pour l'arbitre, Mitro tombe avant...". Avant quoi ? Avant d'avoir reçu le ballon ? Avant son contrôle orienté ? Avant d'entrer en jeu ? Avant de signer à l'OM ? Sans blague...

Ne refaisons pas le match, c'est inutile et cela ne nous replacera pas sur ce podium que nous n'aurions jamais dû quitter cette semaine. Admettons, comme Garcia l'a reconnu, que le secteur offensif des Olympiens n'a pas mis tous les ingrédients qu'il fallait pour venir à bout des Montpelliérains. Mais rien n'empêche les dirigeants de faire ce qu'il faut pour que l'OM soit enfin respecté et arbitré comme il le mérite, à savoir comme n'importe quelle équipe de Ligue 1. Jacques-Henri Eyraud l'a déjà fait il y a trois mois, et plutôt bien. Quelques phrases bien senties, sans aucune outrance, qui semblaient avoir rétabli l'équilibre face, notamment, à des Lyonnais épargnés de manière endémique depuis plusieurs saisons. Malheureusement, cette courte embellie a duré et les décisions foireuses ont retrouvé leurs vieilles habitudes. Combien de fois a-t-on entendu Jean-Michel Aulas parler d'erreurs à 40 millions d'euros ? Le prix d'une non-qualification en Champions League. Celle de Mikaël Lesage - dont nous ne remettons pas en cause la probité - est dans cette catégorie, en tout cas à la lecture du classement aujourd'hui.

Messieurs les dirigeants, faites en sorte que cela ne se reproduise plus cette saison. Faites valoir vos droits, les nôtres, ceux de lutter à armes égales pour une qualification dans les règles. Si les Lyonnais décrochent le Graal en fin de saison, qu'ils le fassent au mérite, grâce au talent que personne ne leur conteste. Mais faites en sorte que la chance soit donnée à tout le monde, y compris à l'OM. On compte sur vous !